samedi 16 juillet 2011

Plagiat

Ca fait déjà un mois entier que je n'ai rien écrit. Un mois pendant lequel j'y ai pensé souvent sans réussir à m'y résoudre. Le billet de TM m'a encouragé à recommencer. Ne serait-ce que pour que cet espace ne soit pas mort-né.
Tellement et peu de choses se sont passées depuis un mois. La gay pride à Paris, d'abord : un grand moment de bien-être, un moment où je me suis senti bien, à ma place, les yeux écarquillés par toutes ces couleurs, ces gens, ce plaisir partagé avec mon loulou.
Et puis ensuite pas grand chose : du boulot essentiellement, rien qui ne puisse intéresser quelqu'un de normalement constitué sinon moi-même et les deux ou trois personnes à qui j'ai fait passer un sale quart d'heure...
Des soucis et des déprimes de tous ordres.
Les vacances ne sont pas encore commencées et elles ne le seront qu'à la mi-août. Ce seront les dernières passées en "famille". C'est très angoissant car le moment approche où nous dirons à nos enfants que nous allons nous séparer.
De l'espoir aussi car j'essaie d'imaginer ce que sera ma vie dans quelques mois.
J'ai hâte.

 

mercredi 15 juin 2011

La peur du vide

En lisant il y a quelques instants le blog du sieur TM, j'ai ressenti une grande détresse morale. La peur du vide qui y est décrit me ramène à beaucoup de questions, à mes propres peurs, à mes craintes pour l'avenir dont je suis le seul responsable.
Et pourtant, je me sens égoïste et j'essaie de relativiser : j'ai mes enfants, une situation professionnelle relativement confortable et une famille plutôt compréhensive. Alors quoi?
Alors, je me secoue le plus que je peux mais le moral n'est pas là, je me sens stupide, inutile et sans grandes perspectives.
Je pensais lorsque j'ai commencé à écrire ici que j'allais me déchaîner, me vider, cracher toutes ces choses qui me font mal ou qui me font du bien. Mais non, ça ne marche pas, enfin, pas pour l'instant.
Je ne trouve pas l'envie ou l'inspiration. Mes nuits à cogiter sont longues et mon sommeil insuffisant.
J'ai envie d'être entouré de ces gens que j'ai rencontré depuis quatre ans, de passer du temps avec eux, d'être motivé. Les mois qui me séparent de mon départ de cette maison vont être longs. Ils le sont déjà.
L'ambiance à la maison s'en ressent et les disputes sont fréquentes. Mon envie de pleurer l'est tout autant.
Je ne sais plus si je suis aussi prêt que je le pensais. Psychologiquement s'entend.
J'ai hâte d'être au 24 juin, de le retrouver et de faire cette Gay-Pride avec lui. J'ai hâte de me sentir moi, tel que je suis. J'ai peur aussi.
Ce mot est décousu, il me ressemble finalement.

samedi 11 juin 2011

Poupoune

J'ai raconté ici mes inquiétudes et ma culpabilité vis à vis de mes enfants et notamment ma fille, ma Poupoune qui est si mal depuis un mois. Si son instinct lui soufflait probablement la fin de l'histoire de ses parents, un évènement est venu un peu contredire mes suppositions.

Poupoune a fini par nous avouer ce qui la terrifie depuis quelque temps : un garçon (un grand) qui la frappe à l'école !!!

La réaction a été immédiate et le problème va être réglé. Mais j'avoue que j'en ressens une très grande colère et beaucoup de culpabilité aussi.

Les jours qui viennent de s'écouler ont donc été un peu mornes, teintés d'inquiétude. La tête à rien, sinon à penser à ma princesse et à sa peur à la récréation.

Bien sûr, je me suis demandé comment les jours sans moi se passeraient et mes pensées m'ont fait un peu me renfermer.

Aujourd'hui, le week end est là et son sourire est revenu. Trois jours à la serrer dans mes bras et lui dire que je l'aime.

samedi 28 mai 2011

Sortie dehors

Oui, c'est fait en quasi totalité : enfin en ce qui concerne ma famille proche. A l'exception de mes enfants, tout le monde le sait : je suis gay.

Ce mercredi, je suis allé rendre visite à une personne qui a toujours été importante pour moi : ma marraine. Génétiquement parlant, c'est ma cousine puisqu'elle est la nièce de mon père et pourtant plus âgée que lui. Elle a 70 ans. Et elle vit avec sa compagne depuis au moins 30 ans !

Curieusement, mon coming out envers elle était celui que j'appréhendais le plus. Et ça s'est très bien passé. Je n'ai pas de détails à raconter, juste qu'elle m'a pris dans ses bras, m'a embrassé, elle était très émue. Elle m'a dit que si un jour j'avais quelqu'un, je pourrais venir chez elles.

J'en suis encore bouleversé mais tellement heureux, bien dans ma tête, avec cette douce sensation que tout va bien en ce moment pour moi.

Merci à toutes les deux.


mercredi 25 mai 2011

A mes mistons

La lecture de ce billet publié par le master blogger nommé Tambour (@ TM : j'attends ton chèque), a fait remonter en moi beaucoup de sentiments, beaucoup d'interrogations et au final une sorte de déprime diffuse.
J'avais fait part de tout ce mal être il y a quelques jours à mon loulou lorsqu'il m'a rejoint à Nevers, où je réside encore cette semaine.
Et je m'ennuie.
Et je cogite.
Je pense à tout ce que pourrait être ma vie après. A la fin de l'année quand j'aurai quitté la maison, que j'aurai achevé d'avoir blessé mes enfants.
Ma fille est infernale en ce moment, elle fait des tonnes de caprices, elle pleure à tout propos, elle ne cesse pas de nous interroger à propos de l'amour que nous lui portons. Bref, elle sent ce qu'il se prépare. Nous avons décidé de lui parler ainsi qu'à son frère cet été pour les préparer.
Mais j'angoisse beaucoup à ce propos. Et je culpabilise déjà aux pleurs qu'ils vont verser, au fait que peut être leurs résultats scolaires vont baisser, eux qui sont si bons élèves. Et s'ils tournaient mal, est ce que ce ne serait pas ma faute?
J'ai peur de les perdre, de perdre leur amour.
Pourtant je ne peux pas faire marche arrière car ma vie n'est plus celle que j'ai vécu.
Je vous aime mes chéris et si un jour vous lisez ces gribouillages, sachez que pas une seconde depuis que vous êtes nés, mon amour pour vous n'a cessé de grandir.
Je vous aime.


Pourvu que toujours...

dimanche 22 mai 2011

Salle d'attente

Le boulot m'a amené à passer une semaine à Nevers.
Cette jolie ville calme (très calme) a été l'occasion pour moi de me livrer à celui qui a partagé mes nuits, d'une façon très intime. Oh, je ne parle pas uniquement de galipettes! 
Ce garçon qui m'a souvent confié sa vie n'avait pas forcément eu l'occasion de m'entendre parler du plus profond de moi. Je lui ai raconté mes doutes, mes joies, mes attentes et beaucoup d'autres choses, passant du coq à l'âne, du rire à la gravité, bref, l'envie de sortir de moi tant de choses accumulées depuis tant d'années.
Depuis si longtemps que tout ceci devait être dit! Mais à qui? Il était là, ce n'était pas un hasard.
Il m'a écrit une belle lettre et la lecture de celle-ci m'a fait comprendre qu'il avait compris, que nous sommes enfin sur la même longueur.
Il m'a rendu heureux et j'espère qu'il l'a été aussi.
Quand vendredi après midi j'ai repris le train pour rentrer chez moi, j'ai du attendre une bonne heure ma correspondance à Dijon. J'étais assis dans la salle d'attente, ma valise à mes pieds.
Je pensais à lui, je souriais bêtement.
Je pensais à toutes ces années passées, ces années à me mentir et à cette semaine où enfin j'avais non seulement accepté ma vie, mais aussi j'avais réussi à en parler ouvertement.
En me levant pour aller prendre mon train, je me suis dis que je quittais définitivement la salle d'attente dans laquelle je m'étais assis depuis plus de vingt ans.

Nevers : le pont sur la Loire

mardi 10 mai 2011

Journée de merde

C'est quoi la définition d'une journée de merde?

En ce qui me concerne, je dirais le 10 mai 2011.

Je résume : mon chéri qui ne me fait pas de message et que je crains d'avoir perdu, deux heures de route pour aller bosser au lieu de 45 minutes, des plaintes de tous mes agents dans mon bureau du matin au soir, le boulot qui n'avance pas, mal au ventre toute la journée, le relevé de compte, la voisine qui vient pleurer à peine tu arrives chez toi et les enfants qui râlent parce que c'est pas bon...

Et probablement toute une foule d'autres choses que j'ai oubliées car je suis d'un caractère optimiste!

Et comment finit une journée de merde?

Par un câlin des enfants au moment où ils se couchent, par un bain de pieds salvateur et un "je t'aime" de mon chéri par sms.

Bref, une bonne journée...